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La péniche, gestion du patrimoine fluvial

La péniche, gestion du patrimoine fluvial
Page 16
màj : 16 - 08 - 2009 12:00


Traction mécanique
sur les voies navigables
- annexe -
L'ascenseur à bateaux des Fontinettes

Fontinettes : Lieu situé à Arques près de St-Omer dans le Pas-de-Calais sur le canal de Neufossé qui relie la Lys à l'Aa.

Originellement il y avait un ensemble de 5 écluses multiples (ou une écluse quintuple si on préfère) c'est à dire dont la porte amont de l'une était aussi la porte aval de celle située au-dessus, d'une hauteur de chute totale d'environ 13m. Il fallait parait-il deux heures pour passer le tout. Compte tenu de le nécessité de vider de ses bateaux l'ensemble des 5 écluses avant de pouvoir en passer d'autres en sens contraire, le débit était très faible.

Les 5 écluses avaient été conservées, en réserve, et étaient toujours en état de fonctionnement apparent en 1959. Elles étaient utiles pendant les périodes de chômage de l'ascenseur.

Avant la construction de l'ascenseur elles étaient au gabarit Becquey. Ensuite elles ont été portées au gabarit Freycinet.

En 1887 on a construit un ascenseur à bateaux permettant le passage simultané de deux bateaux en sens contraire avec un temps de passage correspondant à celui d'une écluse ordinaire (15 mn). équipés à chaque extrémité de portes levantes, deux bacs en acier dont l'un s'élevait pendant que l'autre descendait contenait chacun un bateau de 38,5m de long sur 5,05 m de large pour 2 m d'enfoncement. Le système ne consommait pas ou peu d'eau, car les bacs étaient plein en permanence leur poids étant le même avec ou sans bateau (enfin, d'après Archiméde).

Dessin de l'ascenseur, époque construction

cliquez Un dessin magnifique dont la date n'est pas précisée, mais assurèment proche de l'époque de la construction.

En 1967, les 5 écluses ont été remplacées par une seule à grand gabarit. L'ascenseur à été mis hors service à ce moment.

Vue générale du site après la mise en service de la nouvelle écluse.

Le site dans son ensemble

L'usine qui fume, au premier plan à droite, est celle du cristal d'Arques.

Sachant que la justification du choix d'une échelle d'écluses au lieu d'une seule est la moindre consommation d'eau cela laisse à penser qu'on en manque pas. Peut-être logique à coté de l'usine de verres à boire.

Sur la photo ci-contre on voit la nouvelle écluse et le passage du chemin de fer, au dessus du canal aval de l'écluse et au dessous du canal amont de l'ascenseur.

On aperçoit les portes de garde, à la sortie de la courbe avant le canal d'accès à l'ascenseur, destinées à protéger le canal amont d'une vidange en cas d'incident sur l'ascenseur et permettre des travaux sans mettre tout le bief en chomage.

On voit aussi que l'ascenseur est hors d'état de fonctionner car les deux bacs sont en bas, ce qui était impossible en état de marche. Depuis, au moins un vérin est immobilisé par du béton coulé à l'intérieur et les bacs en position vraisemblable.

Vues plus détaillées de l'ouvrage, alors qu'il ne semblait déjà plus en exploitation.

L'un des bacs en haut

Le bac rive droite en position haute.

L'un des bacs en haut

Une autre vue du même.

L'entrée amont

De chaque coté de la photo, les deux ponts-canaux d'accès, un à chaque bac. Le vide, au centre, donne sur la ligne de chemin de fer qui passe dessous.

Le vérin unique supportant un bac

L'un des vérins hydrauliques qui supporte chaque bac en son centre.

Les bacs étaient portés chacun par un seul vérin hydraulique (environ 2m de diamètre) placé en leurs centres. Chaque bac est guidé pour le déplacement vertical par deux rails sur les tours placées de chaque coté au milieu du bac et par deux autres rails sur le mur amont tout au fond de l'image. A droite de l'image on voit l'autre bac sans bateau.

Les vérins étaient reliés par une canalisation, l'un faisant contrepoids à l'autre.

Une explication sur le fonctionnement peut être consultée sur le site de la bibliothèque numérique du conservatoire national des arts et métiers. Elle avait paru dans une revue avant même la fin des travaux en 1887. Utiliser les flèches en haut à droite pour lire les pages suivantes.

L'ascenseur est devenu un musée. Souhaitons que les moyens soient au rendez-vous pour permettre de conserver cet ouvrage.

Ponts-canaux au dessus du chemin de fer

Vue depuis la voie de chemin de fer en 2007. (photo Pierre Hautefin) Au premier plan un passage à niveau aujourd'hui réservé aux piètons autrefois celui de la rue dont on voit le bout à droite. Ensuite les deux ponts-canaux donnant l'accès haut aux deux bacs. Un bateau est actuellement place dans chacun d'eux.
Le pont plus loin est celui qui permet à la ligne de chemin de fer, qui fut à double voie, de franchir le canal en aval de l'écluse.
Un peu plus loin, on peut voir ceci.

Picassos tagués

Je me demande ce qu'en aurait dit Pablo.
Photos Pierre Hautefin

La voie ferrée est unique. En 1959, la ligne comportait deux voies. Aujourd'hui ce qui ne reste ne comporte à nouveau qu'une seule voie utilisée par le chemin de fer touristique de la vallée de l'Aa dont c'est une partie du matériel.

En cliquant sur la photo ci-contre on accède à un site montrant l'état "un certain temps" après la mise hors service.

On voit de gauche à droite, l'un des bacs avec un bateau dedans, le mur amont de l'ascenseur qui sert de guide aux bacs puis les deux pont-canaux en tôle rivée sous lesquels passe le chemin de fer (en haut du talus à l'herbe jaunie) et enfin, tout à droite, le mur en briques du canal amont.
Au premier plan le canal aval de l'écluse (antérieurement des 5 écluses) au-dessus duquel passe le chemin de fer par un pont métallique qu'on ne voit que sur la photo aérienne.

Bel exemple d'imbrication des deux plus grands moyens de transports du XIXème siècle et du début du XXème.

Ci dessus l'ascenseur en service (CPA). Les tracteurs en attente (Jeumont à chaîne) sont stockés en raison de la discontinuité de la voie ferrée, le troquage et les haut-le-pied de refoulement n'étant pas possible. Il y a un autre stock en amont. Ce sont les mêmes que ceux photographiés en 1970 sur le terre plein de la grande écluse et le long du canal en haut, après la mise hors service de l'ascenseur.

cliquez Quasiment la même vue sous un autre angle. (Doc G. Kiffer) La seconde carte postale a été utilisée en 1955, mais je ne peux dire laquelle est la plus ancienne. La couleur des tracteurs a changé. En 1970, à la fin, ils étaient verts comme sur la première photo, mais comme ils étaient repeints régulièrement...
Une petite devinette : Les deux bacs sont à la même hauteur. Lequel monte et lequel descend ?
Que ceux qui ont trouvé m'écrivent, ils ont gagné. Les autres peuvent écrire aussi.

Vue aérienne en pleine activité

cliquez Ci-contre une vue aérienne (doc G. Kiffer) de l'ensemble du site avant la destruction des écluses multiples. (je choisis cet aspect des choses pour faire plaisir à certain qui se reconnaitra) L'activité est intense et l'ascenseur probablement à son débit maximum.
On voit l'extrémité de la voie d'aval avec un tracteur Jeumont en bout, les autres étant hors champ, et au loin, à coté de la porte de garde, le stockage d'amont. On ne peut pas voir s'il existe une voie le long du bassin entre porte de garde et ascenseur. S'il n'y en a pas, je suis incapable de préciser comment faisaient les bateaux tractionnés.

Nota : C'est moi qui ai inventé l'ascenseur à bateaux vers 1950. Hélas, dès que j'en parlé autour de moi je me suis rendu compte que des indélicats, profitant de ma naissance encore lointaine, et donc incapable de faire valoir mes droits, en avaient profité pour me voler mon idée sans vergogne. Du coup, écoeuré, j'ai immédiatement abandonné les études sur la question.