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A gauche, sous les jeunes arbres, un cheval électrique. On voit sur le détail que le tirage est en place et va servir pour faire entrer le montant qu'on dégage de l'estacade centrale. La porte de l'écluse est ouverte et invisible. C'est une porte à un seul vantail qui s'ouvre sur le bajoyer caché. A droite, en haut de la rampe, sur les rails, on distingue la silhouette d'un tracteur Chanay. Le cheval électrique utilisait une tension moitié moindre que le tracteur sur rails dans sa version définitive. La version expérimentale de ce dernier, de puissance moitié moindre que la définitive, utilisait peut-être bien la même tension. Ce qui aurait permis de ne rien déposer des installations du tricycle et même de les faire circuler alternativement au même endroit si nécessaire et si la place au sol était convenable. Ici, la voie de contre halage aurait pu être à 300 V, la tension des chevaux électriques, et la voie continue, à droite de la photo à celle de 600 V utilisée par les tracteurs Chanay dans leur configuration définitive. La sous-station devait être équipée pour délivrer les deux tension. L'amélioration a donné ce modèle, (Doc G. Kiffer) plus lourds plus puissant, toujours muni de deux moteurs, un sur chaque essieu. 60 tracteurs étaient en service sur la Sensée en 1907. Conception : M. Chanay. Longueur 4,70 m, largeur 1,35 m, hauteur 2,35 m, masse totale 10 T, deux moteurs de tramway à courant continu, de 10 CV chacun, en série en traction et en parallèle haut le pied, alimentés en 550 V. Fabrication : Ateliers de Construction Electriques du Nord et de l'Est à Jeumont. Ils remorquaient des trains de 3 ou 4 bateaux. Dessin technique paru dans la revue d'électricité du 27 février 1909. (Doc Giovanni Fullin) (Je ne dispose pas du moyen de rendre les cotes plus lisibles.) sur la vue en bout on remarque en bas à gauche de la caisse un crochet de traction latéral. On le retrouve sur la vue de face en dessous du seuil de la porte. Sur le dessin il serait unique alors que sur certaines photos non publiées ici il y en a deux proches des essieux. Les exemplaires munis de deux crochets permettent de diminuer, sans le supprimer, le couple de rotation tendant à mettre le tracteur en travers de la voie, d'autant plus que l'effort de traction est important. Cette disposition impossible à supprimer complètement compte tenu des formes de la machine à été soigneusement évité sur les types de conception ultérieure. A l'époque, pourtant les exploitants se disaient satisfaits. La photo ci-contre (Doc G. Kiffer) est faite au Bassin-Rond, jonction du canal de la Sensée et de L'Escaut canalisé à une date non précisée, mais forcément voisine des autres images de la page pour ce même type de machine. Le même type de machine à Courrières (Pas-de-Calais). (Doc G. Kiffer) Il semble que ces airs penchés n'aient pas dérangé celui qui en 1987, après disparition de la compagnie, a fait réaliser ce pin's, (Collection G. Kiffer) à partir de la carte postale, ni celui qui l'a acheté en 2010. Photo parue dans un ouvrage anglais (Cruising French Waterways, d’Hugh McKnight) de parution beaucoup plus tardive. (Doc G. Kiffer) Pas de numéro ni de marque de l'exploitant. A noter la position de la perche à trolley qu'on voyait déja sur la photo précédente. Le ou les crochets de traction ne sont toujours pas visibles. La fabrication doit être plus récente puisque des tampons classiques apparaissent. Il n'y a pas de crochet de couplage, ce qui peut se comprendre compte tenu du poids et de la puissance des ces machines qui étaient capables de tracter seules des rames de bateaux correspondant au maximum admissible sur cette partie du réseau. Il n'y a aucune voûte dans ce secteur, et y en aurait-il eu une que le gabarit de la machine n'aurait pas permis d'y passer. De plus, elle ne pouvait pas travailler porte coté canal, compte tenu de la position des crochets de traction. Ce n'est pas le cas de la machine 60 avec son câble porte-crochet. Essais de tracteurs à pneus en BourgogneEn 1912, des essais de traction par véhicule automobile ont été faits sur le canal de Bourgogne (St Jean-de-Losne - Laroche-Migennes) par la Compagnie Générale de Navigation avec un engin de 2 tonnes marchant à 3,6 km/h. (Source : Revue la nature du 4 avril 1925) On suppose qu'un seul bateau était tracté à la fois. Sur 242 km, il s'agissait quand même d'un essai consistant. Aucun bilan n'est mentionné. Tracteurs de l'Oise"Pendant la guerre de 1914-1918, l'Office National de la Navigation, organisme public créé auprès du Ministère des Travaux Publics, s'inspirant d'essais antérieurs dus à l'initiative privée, avait entrepris, au titre de l'exploitation militaire des voies navigables, l'installation et l'exploitation de la traction électrique des bateaux à l'aide de tracteurs circulant sur voie ferrée de 1 m. de largeur, le long du Canal Latéral à l'Oise et du Canal de Saint-Quentin." (Georges Weil, président de la CGTVN, 32 ans de traction mécanique, 1958) Les essais antérieurs dus à l'initiative privée correspondent aux matériels ci-dessus. Quant aux lieux, ils appellent une interrogation. "D'octobre 1914 à mars 1917, le front se stabilisa sur une ligne passant par Lassigny, Ribécourt-Dreslincourt et Tracy-le-Mont." (citation extraite de cette source). La photo ci-contre (Doc G. Kiffer), non datée, est faite à Ribécourt en plein sur la ligne de front (à quelques centaines de mètres près). Au sud, c'était la zone française, au nord, vers le fond de la photo, la zone allemande. On imagine difficilement, je n'ai pas d'informations là-dessus, que le pont de l'image n'ait pas été détruit (il n'est visiblement pas reconstruit récemment), ni que l'ONN ait fait tranquillement ses essais en tractant des bateaux traversant la ligne de front. Il faudrait donc en conclure que la photo date d'avant octobre 1914 et qu'on se trouve en présence des dits essais. Le tracteur serait donc un prototype, ce qui expliquerait son allure atypique qui semble inspirée des tracteurs Kottgen allemands (voir page suivante). On remarque la position du crochet de traction, vraisemblablement situé au-dessus du moteur et des organes de transmission, décentré, à l'aplomb du rail le plus éloigné du canal. Il pourrait y avoir une intention d'améliorer la résistance au renversement du tracteur sous la composante latérale de l'effort de traction. Cela laisse supposer que la machine est légère, pourtant elle tracte deux bateaux, mais on ignore à quelle vitesse. (En cas d'erreur, ou pour apporter des précisions, les messages sont les bienvenus) Est-ce le même modèle ou son dérivé amélioré après les essais cités au paragraphe précedent ? Copie de la légende de la photo ci-contre difficile à lire : "Thomson ancien modéle de 25 tracteurs du N° 201 à 225 de St Hubert-Noyon-Janville du temps de la vraie traction. Ici il s'agit bien du modèle précédent. Carte postale de l'écluse de Longueil-Annel dans l'Oise sur la rivière éponyme canalisée. (Doc Guillaume Kiffer) L'agrandissement de la photo vous permettra de découvrir quatre tracteurs. Saurez vous les trouver avant de lire le texte placé dessous ? Tracteurs Thomson-HoustonIllustration de l'article de Georges Weil de 1926 déja cité (Doc G. Kiffer) Reproduction du plan d'ensemble du même (Doc Musée de la Batellerie) où le constructeur n'est pas mentionné. Le moteur est toujours placé de la même façon et la transmission est à engrenages. Construction SACMToujours dans le même article de G. Weil figure une photo de tracteur fabriqué par la Socièté Alsacienne de Construction Mécanique (SACM) qui allait être un des parents de Als-Thom. Une autre photo montrant un Jeumont, à bielles, nouveau modèle. L'ONN entre 1921 et 1926Le paragraphe précédent (et quelques suivants) montre des tracteurs faisant l'objet d'une tentative de classement par constructeur. Ils portent des incriptions faisant état de différents exploitants. Des désordres survenus en grande partie du fait de leur diversité a conduit l'Etat représenté par l'Office National de la Navigation à contrôler et unifier le service. Etre au service de l'intérêt général suffit à justifer l'appellation de service public. Etre exercé par un organisme sous contrôle de l'Etat améliore ce caractère et n'exclut pas d'y adjoindre le souci de la meilleure gestion financière possible. C'est ce à quoi s'est employé l'ONN entre 1921 et 1926. Après cette date, une compagnie d'économie mixte (incluant des parts de l'Etat et d'organismes consulaires comme les chambres de commerce) s'est consacrée uniquement à la traction, la CGTVN. La direction était formée de personnes issues de l'ONN, en particulier Georges Weil. Illustration de l'article de "La navigation Fluviale Française" de 1926. Engins à chenilles En 1918, l'état du réseau de transport ferroviaire nécessitait de recourir à la voie d'eau moins dégradée par la guerre. Des essais de traction à l'aide de chars de combat, devenus sans emploi à l'armistice, ont été faits. Un nombre important de ces engins étaient encore sur les chaines de fabrication qui ont été modifiées pour la circonstance. Les chars Renault ont été désarmés, les tourelles et les blindages enlevés, et leur système de carburation spécial tout terrain remplacé pour diminuer la consommation. Des essais fait dans la région parisienne et sur le canal latéral à la Marne près d'Epernay. Puissance 20 CV, vitesse 3 km/h en tractant 4 bateaux, consommation : 1 l d'essence par bateau kilomètre. (Source : revue La Nature du 25 janvier 1919) Comme souvent dans cette revue (pas seulement elle), les nouveautés sont présentées avec les avantages bien mis en valeur et les inconvénients plus discrètement traités. On trouve dans l'article de 1925 des défauts de l'essai de 1918 non cités à l'époque. Le résultat ne fut pas à la hauteur des espérances pour deux raisons essentielles : la position du crochet de traction à l'arrière du char tracteur provoquant une mise en travers (tirage en biais) et la difficulté pour ces engins lourds, trop puissants pour cet usage, de rouler à vitesse assez faible, d'où dégradation des berges par batillage. Or une vitesse de 3 km/h n'est pas si agressive pour les berges, on peut supposer que c'est avec un seul bateau, et donc une vitesse supérieure, que le problème est apparu. Un engin dérivé des précédents du même constructeur (Photo, même origine) fut conçu. Il était destiné au halage, tout comme aux travaux agricoles. Il est possible qu'il ait fait merveille dans ce dernier usage, mais outre l'absence de correction du système d'attelage, et bien que l'article de l'époque ne le signale pas, on constate que les chenilles étant restées les mêmes la dégradation des chemins de halage s'en suivi. Le changement de direction d'un engin à chenilles s'effectue par blocage de l'une, et mouvement de l'autre. Il y a forcément ripage. Si elles sont munies de crampons qui pénètrent dans le sol pour ne pas patiner, il en résulte un "labourage" du sol du plus mauvais effet sur un chemin. Si elles sont munies de patins il y a simple frottement, moins dommageable. Aujourd'hui, les engins de travaux publics sont équipés, selon l'usage prévu, de chenilles de l'un ou l'autre type et, même si la progressivité des variations de vitesses des chenilles a été grandement améliorée grace aux transmissions hydrostatiques, les crampons ne doivent pas être utilisés sur voies carrossables. Même en ligne droite. Voici un modéle très voisin, de la même époque, construit par Renault, (Doc G. Kiffer) dont les chenilles montrent une forme moins agressive pour le chemin. Il ne s'agit plus d'un char de combat modifié, mais d'un engin de travaux publics ou agricoles. La suspension par ressort à lames et le capot d'inspiration automobile lui donne une allure civile marquée. La position en crabe laisse quand même quelque inquiétude quant à l'aptitude à supporter les efforts de traction en biais. (A moins que le conducteur cherche à ne pas écraser le photographe.) Le rôle du grand étrier entourant les chenilles est obscur. Serait-ce la liaison principale entre le châssis et le train de chenilles ? Sur sol gauche, on aurait une bonne portance des chenilles, et il pourrait servir de point d'attache du tirage au centre. On ne devine rien du systéme d'attache, sauf que le point en est très bas. La vue par l'arrière (mais une différence de détail concernant la partie supérieure de la chenille fait douter qu'il s'agisse du même engin) montre le ressort amortissant les variations de l'effort de traction. On voit mal s'il y a un dispositif de relevage du chariot arrière, ou de décrochage/raccrochage rapide, permettant les demi-tours. Dans la négative, ce devait être compliqué. Le report très en arrière doit accentuer la mise en travers, même si la hauteur importante du point d'attache, en appliquant la roue sur le sol contribue à y résister, mais ce pourrait être au détriment du chemin. L'idée a été reprise sur des tracteurs sur auto-chenilles, légers, au fonctionnement plus économique et équipés de chenilles à patins. Le même engin de profil. Il porte la marque de son propriétaire exploitant, la Société d'Exploitation des Auto-Chenilles (SEAC), ici en 1925. (Georges Weil, La Navigation Fluviale Française, N° spécial de la Navigation du Rhin, 1926, Doc G. Kiffer) La photo entière, une présentation à la presse, montrant les 7 machines en service. Détail d'une carte postale montrée en page troquage. (Doc G. Kiffer) Sur cet autre extrait d'une autre carte postale semblant de la même époque, (Doc G. Kiffer) une autre auto-chenilles à Ménétrol-sous-Sancerre sur le même canal une trentaine de km plus au nord. Si on compare avec le tracteur photographié à Marseilles-les-Aubigny, situé à 4 km au sud de Beffes et dèjà vu en page 8, on a comme une envie de se poser des questions. Mais on manque d'indices pour bâtir une hypothèse, même si on sait qu'avec ce matériel, qu'il soit à chenilles ou pas, la pratique était "les longs jours", le même tracteur restant au service du même bateau sur une grande partie de son voyage, voire tout si possible. Une (autre ?) auto-chenilles à Fourchambault, tout près de là. Le nuage derrière est-il la poussière du chemin ou la sortie du pot d'échappement ? Dans les deux cas, cela indique que l'effort est maximum. Le Kangourou (nom du bateau) vient de trémater un berrichon qui n'a que huit pattes (sans compter celles du charretier) pour avancer. Toutefois, le trémateur est passé au large du trématé, ce qui complique la manoeuvre. Le tracteur est juste en face de l'entrée de l'écluse de Crille, du canal de liaison vers la Loire. Y a t-il un rapport ? Une auto-chenilles, vue en Belgique, ressemblante mais où on voit clairement des différences, est visible page suivante. Tracteur FeuilletteCette image est extraite de la revue "La Nature" du 15 janvier 1921 dans un article détaillant ses caractéristiques. (Doc G. Kiffer) Cet engin existe dans d'autres versions destinées à des usages industriels type porte-grue par exemple pour les exploitations forestières ou des usines.
Il a été utilisé sur les canaux du nord et notamment entre Dunkerque et Calais. Alsthom et Franco-BelgeLe 15 mars 1930, (rappel : La CGTVN est crée en 1926) la revue "La Nature", dans son numèro 2829, fait état de tracteurs sur rail de diverses conception dont celui-ci fabriqué par Alsthom. Une seule description de caractéristiques, communes à tous les matériels en service, est donnée : Poids de 8 T, moteur unique de 16 CV, et vitesse comprises entre 3,3 et 5 km/h selon la charge et 10 km/h à vide.
Notez sur les deux photos de machines similaires que l'une est marquée ONN et l'autre CGTVN. Deux explications sont possibles. Quelques kilomètres, plus au nord, la photo précédente étant prise à Cambrai, apparemment le même modèle au Bassin-Rond. (Carte postale reproduite dans le N° 10 de la revue Navigation Intérieure en septembre 2000, Doc G. Kiffer) Ci-dessus, un tracteur donné comme fabriqué par la socièté Franco-Belge dans un article de la revue "La Navigation du Rhin", numéro spécial "La navigation intérieure française" signé Georges Weil en 1926 (juste avant la création de la CGTVN). Tracteur de la société de Halage ElectriqueAutre modèle de tracteur, au constructeur inconnu, sur le canal de la Deule. (Doc G. Kiffer) Le même modèle à Etrun-Bassin Rond à proximité de la jonction du canal de la Sensée et de l'Escaut près de Cambrai. Il est certain que ce modèle préexistant à la CGTVN a été repris par elle, mais on ne sait pas si elle en a poursuivi, ou fait poursuivre, la fabrication, ou si sa robustesse en a permis une exploitation de longue durée, ou les deux. Ci-contre le même, ou presque, vu de trois quart arrière, publié dans la revue Science et Industrie en 1934 dans un article signé Georges Weil, (Doc G. Kiffer) dont une partie est consacrée à du matériel construit par la CGTVN elle-même, mais aucune précision n'est donnée à propos de celui-là. Les crochets de traction sont placés dans les coins coté canal. Avec le biais du tirage la force de traction ne passe pas loin du centre du tracteur. Les dispositifs supports sont peu apparents et, semble t-il, différents des autres vues. Il n'a pas de marque comme si l'engin n'était pas encore en service. Il n'a pas du être courant que la CGTVN fasse du cinéma. C'est arrivé pourtant. Au même endroit, devant un établissement de nature inconnue. (Doc G. Kiffer) Mais on y décharge des bateaux, la vidange, au quai d'amarrage a du provoquer une reprise de tirage juste avant la photo. Encore ce modèle, vu à l'écluse de la Barre, à Lille. Les couleurs, procédé mexichrome, sont-elles fidéles ? Le brun du tracteur est peut-être homogène avec les photos en noir et blanc précédentes, mais les couleurs des bâches sur le chargement du bateau dans l'écluse, le sont-elles aussi ? Sur cette image qui n'est qu'un détail d'une carte postale (Doc G. Kiffer) On voit le même type de tracteur quasiment au même endroit. On sait que ce n'est pas le même exemplaire au numéro à 3 chiffres du précédent. Mais on voit surtout le tirage du bateau (cliquer pour vérifier) qui est accroché sur la partie centrale du tracteur et non plus sur le coin comme sur certaines des photos précédentes. PubOn reconnait ce modèle, stylisé, sur une publicité dans un journal spécialisé de 1939, (Doc G. Kiffer) Le choix semble montrer qu'il était considéré comme représentatif de la compagnie à cette époque. Dans les années 50, c'était l'Applevage type II qui était choisi. Encore une fois, le tracteur est à l'envers, il circule porte coté canal, ce qui était même tout à fait contre-indiqué avec ce modèle qui avait les crochets de tirage dans les coins coté opposé à la porte. Remarquez que la vue en bandeau ne correspond pas à celle du dessous, qui elle, montre une situation correcte. En 1939, sur les canaux du nord où circulait ce tracteur, le monopole de la traction mécanique était considéré comme étant de fait, alors qu'il n'est devenu de droit qu'en novembre 1940. Les chevaux ne pouvaient circuler que difficilement sur les halages équipés de voie ferrée, et même s'il travaillaient sur l'autre berge là où c'était possible, la différence de vitesse provoquait des trématages toujous source de complications. Des mariniers attachés à leurs chevaux et leur liberté ou convaincu qu'ils coutaient moins cher devaient être convertis à la traction mécanique dans l'intérêt général. Construction CGTVNAlors que des constructeurs comme Jeumont avaient déjà fabriqué des machines, la CGTVN a construit elle-même des tracteurs de 7 kW désignés sous l'appellation "Douai A 2", ce A 2 laisse penser que d'autres séries ont été construites à Douai. La raison m'échappe, mais on peut en imaginer plusieurs, notamment l'insuffisance d'offre à une époque où sa demande en matériel spécifique était importante. Outre des électriques sur pneus cités à la page ad-hoc, les électriques sur rails ci-dessous ont été dans ce cas, mais des présomptions existent pour d'autres modèles, notamment celui qui précède. (Photos CGTVN, celle du haut parue dans la revue de la FACS N° 81, 1967, Doc J. Perennon, celle ci-contre dans la Documentation photographique - série 50, la navigation intérieure, 1951, Doc GK) Les plis de la bâche n'ont pas bougé entre les deux photos. La légende FACS mentionne "Tracteur sur rails (1933)". Le texte voisin indique que "les tracteurs sont généralement construits en profilé d'acier et tôle, mais on en a construit en béton armé (carcasse et cabine) en vue d'obtenir le poids adhérent nécessaire : ces derniers pesaient, en effet, plus de 12 t". Il n'est pas précisé si le modèle photographié est l'un de ceux-là. On peut constater que le rail est ici partiellement posé sur sabots, ce qui est inhabituel à la CGTVN où, au moins sur les voies que j'ai pu observer ou circulaient des J 30 et des Applevage, les rails étaient posés directement sur les traverses bois et tirefonnées sans pièce intermédiaire. Y a t-il un rapport ? En tout cas, si elle est en béton, la carcasse de celui-là est protégée par de la tôle rivetée. Puisque la bâche des photos précédentes refuse de s'ouvrir, voici une autre image (Doc G. Kiffer) montrant l'intérieur de la cabine de conduite. La prise de vue est très probablement de la même série que celle ci-dessous et de la même époque sinon du même jour. Le levier de sélection des allures de marche est bien visible ainsi que le levier de l'inverseur. Quant au strapontin il est curieusement placé assez haut, rappelant ceux des stalles de chanoines. On peut penser que le capot étant très haut, un conducteur assis plus bas n'aurait rien vu vers l'avant. Il y a un tampon central et un crochet d'attelage à chaque extrémité. Dans ce cas, le mélange de ce modèle avec un autre à deux tampons est problèmatique. Ce modèle a été utilisé sur le canal de l'Aisne à la Marne au moins jusqu'en 1954 et depuis avant 1944. Un lot de 30 numérotés E 1 à E 30 étaient de Berry-au-Bac à Condé-sur-Marne. Le début de cette exploitation est inconnue. (La numérotation est étrange et semble avoir déjà été utilisée. Deux d'entre eux ayant été déplacés temporairement dans le Nord ont été renumérotes de E 2 et E 3 à E 1002 et E 1003, ce qui indiquerait qu'il y avait déjà d'autres E 2 et E 3 avec lesquels il ne fallait pas les confondre) L'image ci-contre (vue large disponible par clic) en montre un en service à Sillery tout près de Reims. Quelques-uns de ces tracteurs étaient équipés d'une planche coté porte, tout le long de la caisse pour être utilisés sous la voûte du Mont-de-Billy, comme l'Applevage E 1601 exposé à Condé. Ici une ligne de ces tracteurs le long du même canal. La voie est du type habituel et non équipée de sabots sous les rails comme sur la première photo de cet article. Cette image, circulant dans le milieu batelier, n'a à ma connaissance jamais été publiée et a été faite par un amateur. les détenteurs des droits m'en sont inconnus. Je la retirerais sur demande au cas où.Construction Alsthom Modéle de tracteur encore plus réticent à une identification de ma part que le précédent. Pour arranger les choses, on ne voit pas tout sur cette image. (Doc G. Matignon) Voici une bien mauvaise image, mais il s'agit d'un tracteur Alsthom de 7 kW, photographié le 15 avril 1938 à Vitry-le-François dans le décor d'une photo de presse (Doc G. Kiffer) d'où un agrandissement de détail. La légende précise qu'il s'agit de la déviation et rectification du canal aux abords de la RN 4. Or si la RN 4 traverse bien un canal à Vitry, c'est le canal de la Marne à la Saône qui n'a jamais été équipé de voie. Il pourrait y avoir une erreur de numéro de route et s'agir de la RN 44. Le canal serait alors le latéral à la Marne dans le centre ville, partie aujourd'hui dévié et remblayée. La porte est du coté canal. L'explication la plus probable est que la disposition des lieux est provisoire. Toujours le même tracteur Alsthom. Il faisait partie d'un lot de 30 machines de E 601 à E 630 initialement affectées entre Pargny-sur-Saulx et Bar-le Duc. (Doc G. Kiffer) vu ici à Pargny (Marne) sur le canal de la marne au Rhin, écluse 64. OFNIObjet Ferroviaire Non Identifié Photo près de Béthune, imprimée, 21 X 27 cm, constituant une planche pédagogique à destination des enseignants. Editions Rossignol, décembre 1954. Non, il ne s'agit pas d'une tentative d'imitation d'un tableau pointilliste, mais d'un scan haute résolution du tracteur de ce convoi (Merci Guillaume). (Le piqué d'un document imprimé est bien inférieur à celui d'une épreuve photographique.) La silhouette évoque un Jeumont à bielles ancien modéle avec deux carrés blancs de signalisation peints en bout. Si c'est le cas, c'est l'avant qu'on voit, sinon je sèche. TransitionLes photos anciennes apportent plein de renseignements en général mais certaines posent des questions dont on devine que la réponse est introuvable. Quoi que. Un canal pendant la guerre. (Document Pascal Pontremoli) La photo a été prise par un militaire allemand, peut-être depuis un camion comme on en voit sur la berge d'en face. Le pont a été détruit probablement par minage, à voir ce qu'il en reste ce n'est certainement pas une bombe qui l'a mis dans cet état(4).
La photo a la plus grande probalité d'avoir été faite en juin 1940 au moment de l'avance de l'armée allemande et le pont détruit par l'armée française en retraite. Elle provient du même lot que celle là. La Traction de l'EstCompagnie de traction opérant en Alsace et le canal de la Marne au Rhin (CMR) à l'est de Niderviller. Un temps sur le canal des Houillieres de la Sarre en alternance avec la CGTVN. Elle utilisait des tracteurs électriques sur rail sur voie de 0,60 m sur le canal du Rhône au Rhin et des électriques sur pneus sur le canal des Houillières et le CMR puis des électriques sur rail ensuite sur ce dernier. Deux machines très bien restaurées au musée du plan incliné de St Louis-Arzviller et à Lutzelbourg sur le versant alsacien (au sens hydraulique) du canal de la Marne au Rhin. On se trouve dans le département de la Moselle, c'est à dire dans la partie qui fut annèxée entre 1871 et 1919, et déclaré comme partie intégrante du territoire allemand pendant la deuxième guerre mondiale. Les deux photos ci-contre sont prises à Lutzelbourg. Celui du plan incliné porte le N° 93. Il est en vitrine à fond de cale de la Marie-Sophie. Le numéro 91 est également sauvegardé à Bissert-Harskirchen (canal des Houillères). Ces engins sont très bien décrits dans le livre "Marine de Rivière" de Roger Paon. Fabrication SW (Schneider-Westinghouse, 32, Cours Albert-1er, Paris (VIIIè), usines à Champagne-sur-Seine (S.-et-M.) - Lyon, 220, Route D'Heyrieux) type H.E.V. 20, La largeur de la caisse n'est que de 10 cm plus petite que sur les modèles à voie métrique. Poids 6 tonnes, puissance 13CV.
Ci-contre le tracteur 92 (c'est écrit dessus bien qu'on ignore sur quel canal est Port Salut) à Niderviller devant le garage ex-Traction de l'Est, dorénavant VNF, le 13 aout 2002. On peut constater qu'à notre grande satisfaction, aucun responsable de VNF n'avait décidé de le ferrailler. La cale sous l'arrière semble révéler qu'on avait pris soin de la machine. Ci-dessous, extrait d'une publicité Schneider-Westinghouse. Revue Science et Industrie - 1934, Doc G. Kiffer) Stop - Intervention de la brigade de vérification de la pub -
Ci-dessus, (Photo Rolf Löttgers) le 02 avril 1971 à Niderviller, deux de ces chariots de prise de courant, appelés aussi trolleys. Il s'agit précisément des ceux des tracteur 91 et 92, celui que vous avez en couleur et à la retraite ci-dessus, mais là, ils sont au travail. A lire la pub on pouvait s'attendre à du spectaculaire. Il suffit parfois de pas grand-chose pour modifier le fonctionnement d'un mécanisme. Ci-contre (Même auteur, même série, même trolleys) On peut constater que l'un des deux est le tracteur exposé à Lutzelbourg. Les restaurateurs, en restituant les numéros, ont eu le souci de la précision. Le crochet de traction, unique, est au milieu de la machine, déporté sur le coté afin que le tirage ne touche pas la cabine en marche avant. (j'aurais été curieux de voir l'effet dans la courbe de la photo du pont de chemin de fer de Lutzelbourg ci-après). Illustration rencontrée p.283 du livre "Electricité et Chemins de Fer", ISBN 2-905821-18-3, édité par l'Association pour l'histoire de l'électricité en France, et l'Association pour l'histoire des chemins de fer en France (Doc Patrick Lafontaine) Il s'agit apparemment du même modéle. Les locomotives de mines ne sont visibles que (peu) sur l'agrandissement. Quelques centaines de mètres en amont, (Doc G. Kiffer) on voit la situation inverse. Là, le tracé du canal impose un angle de tirage très ouvert, et en plus il faut tirer dans la rampe de l'écluse. Si le tirage est assez long, la traction participe à la rotation. Il vient d'y avoir troquage, les bateaux ne se sont pas encore croisés et c'est délicat. Remarquez les deux boulards en pierre destinés à aider la manoeuvre qui ne sont pas utilisés à ce moment, mais le yeck, oui. Le passage dans l'autre sens. (Photo Traction de l'Est, extrait de la navigation intérieure par Jenoudet - 1957, Doc G. Kiffer) (Les ferrovipathes peuvent remarquer dans l'angle haut/droit un support de caténaire 25 kV) Si on oublie la position du soleil d'une photo à l'autre, le bateau pourrait être l'avalant qui sort de l'écluse à la photo précédente. La remarque sur la position du tirage par rapport à l'angle gauche de la cabine redevient d'actualité. Un 38 m a moins de facilité à passer là qu'une sardine dans l'entrée du port de Marseille. Toujours à Lutzelbourg, cette carte postale colorisée (Doc Guy Matignon) montre un bief un peu plus en aval. La rampe de la voie à droite montre qu'on est à la sortie d'une écluse et un aperçoit la suivante au fond. Vue des deux entrées ouest des souterrains, la voûte fluviale et le tunnel ferroviaire, d'Arzwiller près de la limite entre les réseaux CGTVN et Traction de l'Est. Sachant que les deux réseaux ont été construits en même temps, on apprécie mieux la proximité. A droite, la voie de 60 du réseau alsacien désaffecté et à gauche la ligne Paris-Strasbourg de la SNCF. Le feu, dans le coin en haut à droite, est destiné à la régulation de l'alternat et a été installé après l'arrêt de la traction. Auparavant cette régulation était assurée par le personnel de la compagnie au moyen de panneaux à tourner à la main. D'autres types de machines construites par Siemens, AEG ou Als-Thom ont été utilisées. Tête coté est du même ouvrage. Sortie de la rame par un équipage en double traction. Le lieu est le même ici (Doc Giovanni Fullin) et là (Doc G. Kiffer), mais vu à des époques différentes. La photo du bas montre un espace, celui, où se tient un personnage debout, qui semble bien avoir été "débarrassé" d'une installation à laquelle conduisait l'aiguillage de la vue du haut. La présence, en haut, d'un transformateur haute tension pourrait bien être justifié par la présence d'une sous-station qui aurait été supprimée, par exemple pour cause de diminution du trafic. Le "même" équipage en attente de la formation de la rame entrante. L'image ci-contre, est un lien sur le site d'une photo d'excellente qualité et en grand format. Elle montre, en 1986, après la fin de l'activité de la Traction de l'Est, la façon dont a peut-être été résolu (car il se dit que le tracteur servait seulement à l'entretien de l'ouvrage) le passage de la voûte d'Arzviller pour tous les bateaux, tant qu'ils ont été assez nombreux pour qu'on trouve opportun de leur interdire le fonctionnement du moteur dans le souterrain. La même machine, vue à l'autre extrèmité de la voûte. Les photos proviennent d'un site allemand. (On a toujours besoin de ses voisins.) Même lieu quelques instant plus tard. La voie SNCF au premier plan identifie le lieu sans erreur. A cet instant,Le tracteur ne remorque plus le bateau qui peut remettre son moteur en route. Il Faut signaler que sur certains sites ou forums dédiés à la voie étroite il est affirmé que ce tracteur n'était utilisé que pour l'entretien de la voûte et pas du tout pour la traction des bateaux ce qui signifierait qu'à cette époque tous étaient motorisées. Nous n'avons de preuves ni d'une thèse, ni de l'autre. Photo ARFUPE Ce matériel, dont VNF n'a plus besoin a été acquis par l'Association pour la Restauration du Fort d'Uxegney et de la Place d'Epinal qui termine de le restaurer (5) pour le remettre en service et qui a communiqué son histoire. Réformé, il a été acheté par l'ONN en 1986, modifié (particulièrement la cabine. La porte coté opposé au canal semble supprimée. Ci-contre en état d'origine) pour passer dans le gabarit, et utilisé un temps en remplacement des tracteurs électriques sous la voûte d'Arzviller, puis à la traction de barges lourdes pour l'entretien du souterrain lorsque la navigation au moteur y a été autorisée. Cédé par VNF à l'ARFUPE en 2006, il semble qu'il n'avait plus servi depuis une dizaine d'années. A la tête est de la voûte d'Arzviller, où sur les photos noir et blanc on distingue des appareils de voie (aiguillages) il reste ce hangar à la porte bleue. Il était destiné au garage des nombreux (en raison du service voûte) tracteurs électriques de la TE. La photo (Christophe) est récente. Il reste un morceau de voie se prolongeant sous la voûte. A l'origine il y en avait probablement trois parallèles comme le suggèrent les portes à trois fois deux vantaux. Photo ARFUPE A l'intérieur, il y avait ce tracteur Deutz, "le petit bleu", également acquis par l'ARFUPE et en service sur son site. Ici son rôle a toujours été limité à l'entretien de l'ouvrage. (En fallait-il deux en comptant le Diema ?) La peinture des portes et celle du tracteur viendrait-elle du même pot ?
Quel que soit le modèle, les tracteurs sur rail de la Traction de l'Est ont soit un crochet unique déporté latéralement, soit deux, fixés à deux angles du même coté, ce qui les oblige à se trouver toujours dans la même position par rapport au canal. Du coup la porte de ceux-ci, sera coté maçonnerie dans le souterrain. Voici,vu sous un autre angle, le 202 conservé en pot de fleur à Saverne. L'allure générale est semblable sur des machines de fabrications différentes.
Là où ça se complique c'est quand on regarde à l'intérieur. Si c'est écrit Als-Thom sur le contrôleur, c'est écrit Jeumont sur le coupe-circuit général placé juste à coté. Par comparaison avec les Jeumont et Applevage des pages précédentes on constate qu'il y a davantage de fonctions notamment une commande de freinage électrique et que le levier inverseur de marche a 7 positions, 3 AV, 3 AR et arrêt. Si quelqu'un peut m'expliquer, merci. Les caractéristiques générales sont indiquées à coté sur un panneau explicatif. Bravo , c'est le seul découvert dans ce cas.
Photo (Doc. Guy Matignon) à Saverne d'un engin en service. On voit le tirage en chanvre en gros plan. Il a probablement une âme acier. On voit qu'il a déja pas mal servi, les multiples frottements sur les muret et maçonneries d'écluses laissent des traces. Ce type de tracteur, avec les crochets de traction dans les coins ressemble comme un frère au 202 ci-dessus, et sur celui-ci on voit bien le dispositif de largage rapide, le petit câble qui rentre dans la cabine. Mais ce n'est pas un frère de la même portée, le dispositif de tension du câble d'alimentation électrique est bien aussi externe mais de l'autre coté. Lien vers une page d'un forum avec des photos de locotracteur électrique minier. Le matériel est très proche, si ce n'est le même sans cabine et avec perche pour l'un d'eux, des modèles dont il est question ci-dessus. Le mystére de la traversée de SaverneLe tracteur 206, rive sud, est occupé à sortir un avalant de l'écluse. Photo orientée est. Photo, même orientation, (Guillaume Kiffer) d’un panneau du musée de la batellerie d’Offendorf. On reconnait le bâtiment devant lequel est arrêté le tracteur 206 qui se trouvait sur l'autre berge en aval de la même écluse. Un tracteur électrique sur pneus Schneider-Westinghouse est en service sur la berge opposée à la voie, coté nord. La barrière qui se trouve derrière le tracteur et le portillon semblerait montrer qu'il était à un bout de son secteur d'activité. La Renault Prairie, derrière le bateau, produite dans les années 50 permet de dater le cliché a minima. La photo de la page 9 (électriques sur pneus, bas de page) nous montre le même, au sens strict ou un autre du même modèle, un peu plus loin du même coté. La voici pour rappel. Un engin stationne devant le petit bâtiment blanc à droite, le bureau de péage. De quoi ? la traction probablement. Aucune trace visible de voie ferrée. Comme tout le monde n'a pas une connaissance suffisante de l'état des lieux pour s'y retrouver, je précise que cette dernière photo est prise dans le même sens, d'un pont, celui de la route nationale 4 (ex désormais). Le voici ce pont. Photo en contre-champ des deux précédentes. Cette fois, on distingue clairement le support à deux fils éclairé par le soleil matinal. Le petit hangar à colombages a tout ce qu'il faut pour abriter la machine la nuit. Cela semble logique, la voie ferrée recommençant de l'autre coté du pont où elle n'est pas encastrée et les supports de ligne électrique unifilaires. Quelques centaines de mètres plus loin, en sortie de ville (Doc G. Matignon), vu vers l'ouest, on retrouve le chemin de halage double, le rail coté sud et le pneu coté nord. On a trouvé à peu près comment. Le mystére de Saverne se résume en un mot : Pourquoi ? Un bateau tiré par un tracteur partiellement masqué par la passerelle attaque la montée du col de Saverne (je plaisante presque). Si la photo date d'avant la mise en service du plan incliné, le marinier ne va pas s'ennuyer. Là, il n'y a pas de mystére. P'têt qu'il y avait là un riverain influent, ferrovipathe inverse, qui ne supportait pas de rails devant chez lui. Il doit être content maintenant. Ou alors plus simplement la traction électrique sur pneus (mais pourquoi des deux cotés ?) remplacée par la traction électrique sur rails. Il y a un indice sur la photo précédente agrandie. A la hauteur de l'arrière du bateau, on voit, à droite, que la lisse supérieure du garde-corps métallique est détruite sur 3 travées, mais les poteaux en place. Ça, c'est mortel pour un tirage non tendu et indiquerait que la traction sur pneus était hors service, au moins en ce point à ce moment. Nouvelle vue faite à quelques centaines de mètres de la précédente. (Doc G. Matignon) Datation incertaine, mais c'est antérieur. Peut-être les travaux en cours sont-ils fait à l'occasion de l'augmentation du mouillage à 2,60 m de ce versant dans les années 1960, bien qu'à cet endroit le rehaussement des berges était inutile, mais peut-être pas leur remise en état. notes
1 - Les couleurs des chevaux sont différentes. 2 - "Chapeau mou" était une expression consacrée dans les chemins de fer pour désigner les ingénieurs qui ne paraissaient pas sur le terrain démunis de cette coiffure. Les ingénieurs de la navigation avaient la même tenue dans la même situation, mais j'ignore si l'expression était en vigueur sur les canaux. 3 - Il passe en dessous de la voûte du canal. Les deux ayant été construits en même temps, on peut supposer que les choses en ont été facilitées. On ignore l'épaisseur de roche entre fond du canal et extrados du tunnel. Il existe quelque part, une communication entre les deux ouvrages. S'il est tout à fait conseillé d'établir les tunnels routiers ou ferroviaires en pente afin de faciliter l'évacuation des eaux d'infiltration, les souterrains des canaux seront tenus à l'horizontalité, tant que l'on aura pas décidé d'y construire des écluses (;-)). 4 - Jusqu'àux années 1970, les ponts nouvellement construits comportaient des chambres de mines. C'est à dire que les ingénieurs les concevant devaient déterminer les emplacements les plus efficaces, consommant le moins d'explosif, pour les détruire. Ces chambres, un évidement dans le béton ou des boites métalliques étaient contrôlées par les officiers du génie militaire qui venaient vérifier périodiquement qu'elles étaient toujours opérationnelles. Depuis, on n'en fait plus, peut-être parce que la destruction d'un pont ne retarde pas l'envahisseur assez longtemps, compte tenu des moyens modernes de franchissement des rivières ou obstacles. Les explosifs sont plus puissants et peuvent être placés moins rigoureusement. Ici, on voit bien qu'ils étaient placés aux emplacements prévus pour obtenir cet effondrement bien symétrique. Et ça ne va pas être facile à déblayer. 5 - Il servira à remorquer une rame transportant les visiteurs du fort d'Uxegney à celui de Bois l'Abbé. Certains des aiguillages proviennent de la voie de 60 d'Arzviller et 3 km de rails courants proviennent du démontage du réseau CGTVN entre Liverdun et Toul. L'autre tracteur d'Arzviller, "le petit bleu" y est déja en service pour les travaux de d'entretien de la voie.
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