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Document Guillaume Kiffer.

On découvre que la CGTVN ayant investi les lieux, le funiculaire était encore en service. La photo date donc d'entre 1937 et 194x où le funiculaire a été démonté et la voie installée sous la voûte. Le tracteur est un modèle Douai A 2 dont une série de photos est en page 17. Après le démontage du funiculaire certains de ces tracteurs retournés porte coté canal et munis d'une planche permettant au conducteur de sortir de la machine sous la voûte sans tomber à l'eau. A la fin des années 50, le modèle était différent, c'étaient des Applevage.
Ici, il est orienté la porte coté opposé au canal et aucune voie n'est installée dans le souterrain.
Le câble de traction passe à coté du tracteur et l'homme occupé à ranger l'élingue est probablement le conducteur. Le marinier récupère sa remorque qui vient d'être décrochée.
Deux hypothèses : Soit l'Adéle vient d'être équipé d'un moteur, a utiisé le funiculaire par obligation règlementaire et s'apprête à continuer sans traction, soit la remorque, forcément courte, utilisée sous la voûte, est en cours de rangement et le marinier va mettre en service un tirage long à passer au tracteur. Car l'Adèle a encore tous les attributs d'un tractionné, c'est à dire le grand mât et le petit mât de canal. En général ils étaient déposés lors de la motorisation. Pourquoi passer deux fois au chantier ?
Au bout de la voie, la cabane en bois abrite l'homme du service du funiculaire chargé d'avertir par téléphone ses collègues de la machine à l'autre extrémité, de l'opportunité de l'arrêt et de la mise en route.
A noter également, les traverses métalliques dont on peut voir encore quelques exemplaires au Mont de Billy, réemployés sous forme de marches sommaires dans le sentier qui remonte du dessus de la tête de voûte vers l'ex-Auberge de la Voûte. Elles sont de fabrication Krupp (c'est écrit dessus).
La couleur blanche du remblai entre les rails est due à la craie champenoise.