màj : 11 - 02 - 2017 10:00

Une lampe à vapeur de mercure sauvegardée

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Redresseur à vapeur de mercure

Photo faite en 2016 (Guillaume Kiffer) d'une authentique lampe ayant servi à la CGTVN. Elle est exposée dans le bâtiment de l'usine de relevage de Bourg et Comin.
Il y a heureusement à VNF des gens qui se soucient de la conservation du patrimoine.
Toutes les parties métalliques la supportant ne sont destinées qu'à la conservation et à la présentation. Cette antiquité porte des traces de maltraitances et il s'agit aussi de faire tenir les morceaux ensemble. Je n'ai aucun souvenir de la façon dont elle était fixée à l'époque. Le dessin de la page 5 représente approximativement ce que j'ai cru voir, et ce que ma mémoire en a gardé, quand une lampe était déposée et prête à un transport. En fonctionnement elle était le bulbe en haut. Ces appareils n'étant plus utilisés de nos jours, il m'a fallut du temps pour obtenir des renseignements sommaires auprès d'un ancien électricien ayant fréquenté ce genre de matériel. Mon dessin est inexact et incomplet, de toute façon il devrait être en 3D, les anodes étant disposées tout autour.

Redresseur Hg

Il s'agit de redresseur hexaphasé. "Qualifie un ensemble de six courants électriques alternatifs de même fréquence décalés dans le temps d’un sixième de période les uns par rapport aux autres. L’obtention d’un tel ensemble de courants est aisée à partir de courants triphasés, très répandus. Leur redressement donne une bonne approximation d'un courant continu." (Wikitionnaire) L'ampoule est en verre. Il y a six anodes et une cathode. La tension de sortie continue avait des ondulations de faible amplitude qui ne nécessitaient pas de filtrage.
On trouve une présentation de ce genre d'objet en cliquant sur l'image ci-contre, mais il s'agit visiblement d'un matériel de taille plus petite.
Le modéle utilisé par la CGTVN n'était aucun de ceux là, mais ces photos ont l'avantage de montrer clairement tous les détails des appareils. Le moins de la sortie continue était relié au rail et à la terre. Les rails étaient reliés entre eux par des connexions en tresse de cuivre qui avaient la particularité de se dessouder facilement compte tenu des mouvements relatifs des barres de 12 m entre elles. Chaque file de rails était reliée à l'autre tout les 100 m.

Commutatrice triphasé/continu

La lampe à vapeur de mercure était déjà un progrès. Le système utilisé dans les premières sous-stations était plus simple, mais nécessitait plus d'entretien.
Un moteur électrique triphasé faisait tourner une génératrice de courant continu (dynamo). Les deux étaient couplès mécaniquement, montés sur le même axe. La photo ci-dessous (Doc G. Kiffer) est parue dans la Navigation du Rhin en 1926.

Redresseur à vapeur de mercure

On ne lésinait pas sur l'espace en ce temps, le matériel prend plus de place. (Cliquez sur l'image pour en être sûr) Il est vrai que la haute tension, sectionneurs d'arrivée, transformateurs, est dans le même local alors qu'elle était séparée quelques années plus tard. Ce n'était pas non plus une idée à ranger au musée, je ne suis pas sûr qu'il n'y ait pas encore des locomotives électriques qui fonctionnent ainsi. Bien sûr on dispose maintenant de dispositifs à semi-conducteurs de grosse puissance, mais on n'a pas encore trouvé le moyen de convertir l'énergie pétrolière en électricité sans machine tournante. Et si on le trouve, ce sera peut-être quand il n'y aura plus de pétrole.(1)


notes

1 - Mais la production d'électricité dans les centrales thermiques se fait aussi par le moyen d'une turbine à vapeur qui fait tourner un alternateur. Et si la source de chaleur est nucléaire c'est pareil. Il n'y a guère que la production par cellules photo-voltaïques qui soit entièrement statique. (Si j'en oublie vous pouvez me le dire.)